Nous sommes les complices,
D’une bien vilaine époque,
Il y a celui qui espère,
Et celle qui donne de faux espoirs,
Il y a celui qui effleure un dos,
Celle qui efface son parfum,
Il y a celui qui perd le nord,
Celle qui supprime une trace,
Il y a celui qui dégrafe, tremble,
Celle qui prend la tangente,
Il a celui qui contemple un miroir,
Celle qui nettoie la glace,
Il y a celui qui devine une bretelle de soie,
Celle qui prend une cigarette,
Il y a celui qui compte les jours,
Celle qui bloque l’horloge du temps,
Il y a celui qui récupère un écho,
Celle qui voyage loin, très loin…
Richard V.
Nous sommes tous complices
De cette grande mascarade
Car il y a ceux qui s’en moquent éperdument
Mais, il y a celui s’y intéresse
Celle qui regarde au loin sans penser à rien d’autres que son look
Celui qui a la tête dans le guidon et qui fonce
Ceux qui n’ont rien compris
Ceux qui veulent encore plus d’argent
Celui qui préfère fermer les yeux
Celle qui n’a aucune ambition
Et celui qui ne sait même pas ce que c’est
Ceux qui ne veulent pas se battre contre des moulins à vent
Celui qui n’apprend rien des leçons de la vie
Ou celle qui s’en moque éperdument
Il y a la forêt qui brûle
Et ceux qui regardent les pompiers sauver le monde
Il y a ceux qui ne veulent pas d’un monde d’injustice
Et qui finissent en prison ou qui disparaissent
Nous sommes tous complices
De cette grande mascarade
Nous voulons créer le monde d’après
Créer des passerelles
Entre le monde d’en haut et le monde d’en bas
Pas sûr que certains le comprennent
Ne pas perdre ses avantages
Regarder les autres mourir à petit feu
Surtout ne rien donner et tout garder
Il y a la philosophie du chacun pour soi
Et celle de l’altruisme
Qu’allons nous choisir après ?
Rose
Complices de notre destruction
Nous sommes les complices
de la destruction du monde.
Il y a celui qui règne,
celui qui dédaigne,
celui qui conduit,
celui qui produit,
celui qui achète,
celui qui jette,
celui qui tue,
celui qui pollue,
celui qui salit,
celui qui détruit,
celui qui abuse,
celui qui ruse,
celui qui gaspille,
celui qui torpille.
Nous sommes tous les complices
de la destruction du monde.
Nous utilisons de l’électricité nucléaire,
nous injectons des pesticides, insecticides, fongicides,
nous achetons tout dans des plastiques,
nous surconsommons, nous détruisons.
Il nous faut ouvrir les yeux et tendre la main,
il nous faut changer l’ordre des choses…
Pour nos enfants, pour les êtres vivants,
pour la nature… pour notre planète !
Virginie ESCOFFIER
Nous sommes les complices de la nature qui s’épanouit.
Il y a celle qui se couche
Il y a celle qui se lève
Il y a celle qui accouche
Il y a bien sûr la sève
de celui qui donne la vie
de celui qui ronronne
de celui qui pardonne
de celui qui sourit
Il y a celui qui pousse
Il y a celui qui chante
Il y a toute cette mousse
Loin de la pollution gênante
Il y a celui qui nage
celui qui a de l’âge
Il y a celui qui vole
celui qui joue son rôle
Il y a cette terre qui vit
Il y a l’homme qui nie
Pour que celui qui détruit
Reste dans le déni
Il y a ma douce Mélodie
Celle qui a construit ma vie.
Celle qui a aimé la pomme
Celle qui aimera les hommes...
Celle qui fera que la terre
Ne devienne pas poussière
Pierre Escoffier
Nous sommes les complices d’une faux qui coupe le muguet à la racine à l’aube du premier mai mais il n’est pas nécessaire de rester muet.
Dans cette valse intervalle, où est passé le cavalier en cavale ? A-t-il remisé ses rêves à la cave et ses idées au grenier ?
Sur les collines ondoyantes il y a celle qui dévale la pente, trop lente ; il y a celui qui pose son arme face à celui qui ravale ses larmes ; il y a celle qui promet à celle que j’aimais, même si je ne les vois pas vraiment je l’admets.
A plat en bas, il y a celui qui imagine demain, tapi dans un coin, guettant impatiemment le vent, le bon moment. Il y a ceux qui publiquement implorent, bâtissons demain dès maintenant, nos colères hier encore incolores ne resteront pas indolores. Il y a celui qui se défile car il n’a pas le profil, même si en pensée il enfile un vieux vêtement que n’est que fil et fait de lui une fille, cela lui plait il s’habille pour parader sous des banderoles dans une longue file farandole, la foule est folle, elle inonde un monde immonde qui brandit des frondes, quelles sont ces ondes que je perçois ? Mystère que je ne percerai pas.
Reviens-vers moi, ici il y a ceux qui disparaissent dans la paresse, celle qui n’a plus d’apparence mais une vague transparence et bien trop de carences, les failles ne semblent plus si denses mais elles se font béances. Te reconnais-tu encore dans cette transe ?
Plus bas encore, si bas qu’il me faut murmurer de peur de te troubler, il y a celui qui ressent ce à quoi il ne consent. Il y a celui qui se plaint d’un verre à moitié vide et celui qui vide le verre à moitié plein, formidable tremplin vers un champ bien plus vert.
Sur la toile qui se tisse, invisible et pourtant si large, il y a celleux qui chamboulent les codes, travailleureuses heureuxes ou travailleur.euse.s heureux.se.s, pas encore d’accord sur les règles d’accord sauf pour dire que l’accord automatique au corps masculin est mort, alors point ou pas point, fusion ou majuscule on se bouscule en rivalisant d’ingéniosité. Est-ce une entrave à la fluidité des mots quand celle des genres essaie de se faire entendre ? Cela ne pèse point, tape du poing à la table des épicènes, reprend ton souffle, relève la tête, au loin il y a celle il y a celui il y a cellui, il y a celles il y a ceux il y a celleux, choix éclectiques. Occupe la scène dont tu as trop longtemps été privé.e, l’ambiance y est électrique.
Nous sommes les complices d’un langage prisonnier, d’un peuple de pionniers né pour détruire et tout réduire à rien. Seras-tu là jusqu’à la fin ?
Inès
Nous sommes les complices du confinement
il y a celui qui y croit
il y a celui qui a peur des flics
il y a aussi celui qui fuit le virus
il y a même celui qui n’y croit pas
il y a ceux qui bêlent en choeur
il y en a un qui demande où est l’abattoir
il y en a un autre qui demande où est l’hôpital
il y en a un troisième, il va directement au cimetière
tous les il-y-a se donnent la main
tous les il-y-a, la bouche en coeur ne pensent plus
tous les il-y-a ont trop peur
si tous les il-y-a du monde voulaient se révolter
si tous les il-y-a du monde prenaient le parti de se marrer
le corona préférerait se barrer
le corona irait se cacher
ou se suicider.
le Corona partirait en fumée
et fumer donne le cancer
pour pas l’attraper faudra se confiner.
André
Nous sommes tous les complices d’un grand chambardement bouleversant et sans précédent
Il y a celle qui murmure
Celui qui pleure
Celle qui danse
Celui qui se bat
Celle qui écoute
Celui qui interroge
Celle qui caresse
Celui qui dort
Celle qui chante
Celui qui console
Celle qui crie
Celui qui sourit
Celle qui s’évade
Celui qui reste
Nous avançons à tâtons
Nos tendons nos mains tremblantes
Nous luttons à coeur ouvert
Nous tissons de nouveaux liens
Nous soufflons sur les braises de l’Espoir
Nous sommes tous les complices d’un grand chambardement bouleversant et sans précédent
Pour chasser nos peurs
Pour la naissance d’un monde guéri
Pour le triomphe des meurtris
Pour être au rendez-vous des petits bonheurs
Ici, partout
Toujours....
Evelyne
Nous sommes les complices de nos rêves éveillés
Il y a celle qui ouvre la fenêtre
Celui qui ferme les yeux
Celui qui s’élève
Celle qui bascule
Celui qui s’essouffle
Celle qui respire
Celle qui écrit
Celui qui se tait
Celle qui s’ennuie
Celui qui s’empresse
Celui qui s’échappe
Celle qui attend
Celui qui espère
Celle qui hésite
Celle qui interroge
Celui qui sait
Celui qui vacille
Celle qui s’affirme
Celle qui désire
Celui qui soupire
Il y a celui qui colore les jours
Et celle qui blanchit les nuits
Nous sommes
Les complices
De nos rêves
Qui dérivent
Sabine
Nous sommes les complices
De leur destinée.
Il y a celle qui materne
Celle qui adopte
Celle qui accompagne
Celle qui parraine
Celle qui abandonne
Celle qui renonce
Celle qui guide
Celle qui éduque
Celle qui apprend
Celle qui partage
Celle qui écoute
Celle qui s’inquiète
Celle qui soigne
Celle qui console
Celle qui soutient
Celle qui supporte
Celle qui chérit
Celle qui aime
Celle qui admire
Nous sommes toutes les complices
De leur destinée.
Nous leur donnons la vie
Et bouleversons la nôtre
Nous les protégeons et les armons
Avec nos mots et nos sentiments
Parfois nous les blessons et nous regrettons
Révélant nos faiblesses et nos tourments
Surtout, nous les espérons épanouis et heureux
Nous redoutons qu’ils nous quittent
Et nous craignons de les quitter.
Myriam
Nous sommes les complices du casse du siècle,
Ils ont mis le pays à terre, enfermé les gens,
Avec un peu de nourriture, beaucoup de solitude.
Il y a celui qui n’y croit pas,
Il y a celui qui tremble,
Il y a celle qui rit,
Il y a celle qui n ’a pas peur de la mort,
Il y a celui qui résiste,
Il y a celui qui guérit,
Il y celui qui boit pour oublier tout ça.
Nous sommes les complices du casse du siècle,
Ils ont mis le pays à terre, enfermé les gens,
Avec un peu de nourriture, beaucoup de solitude.
Il y a celui qui dort, en attendant,
Il y a celui qui suit l’information,
Pour garder son niveau de stress optimal
Il y a celui qui compte les morts, les blessés, les vivants,
Il y a celle qui croit au miracle
Il y a celle qui embrasse
Il y a celle qui écrit
Nous sommes les complices du casse du siècle,
Ils ont mis le pays à terre, enfermé les gens,
Avec un peu de nourriture, beaucoup de solitude.
Il y a celle qui danse sous la pluie
Il y a celle qui t’attend et qui sourit
Il y a celui qui réfléchit
Il y a celui qui maudit
Il y a celle qui croit en la vie
Il y a celle qui se dit que tout est permis
Il y a celui qui l’aime loin d’ici
Nous sommes les complices du casse du siècle
Ils ont mis le pays à terre, enfermé les gens
Mais il y a ceux qui survivent, grandis !!!
Nathalie
Nous sommes les complices . . .
Celle qui s’incline
Celle qui exige
Celle qui s’adapte
Celle qui refuse
Celle qui respire
Celle qui soupire
Celle que la terre inspire
Celle qui la piétine
Celle qui a faim
Celle qui a les poches vides
Celle à qui on a tout volé
Celle qui sème
Celle qui récolte
Nous sommes tous les complices d’une grande et belle évasion
Nous abattons les murs intolérables
Nous comprenons que le ciel, la terre
Nous englobons le soleil, la lune et les étoiles
Nous reconnaissons que nous les voyons universellement
Nous appelons le droit à la vie librement
Catherine B.
Nous sommes les complices d’un monde devenu fou
Il y a ceux qui font semblant
Ceux qui mentent
Ceux qui trichent
Ceux qui trompent
Ceux qui insultent
Ceux qui expulsent
Ceux qui oublient
Ceux qui accusent
Ceux qui salissent
Ceux qui louvoient
Nous sommes les complices de ce monde qui bascule
Dans un avenir d’angoisse et de chaos
Nous avons voulu tout et tout de suite
Nous avons saccagé la nature
Martyrisé les animaux
Rempli nos armoires de choses inutiles
Traversé l’univers dans des jets
Laissé nos anciens dans des mouroirs
Accueilli un virus comme une simple grippe
Et les masques sont tombés
C’en est fini du temps
Léger et insouciant
Nous ne sommes plus invincibles.
Violette Chabi
Nous sommes les complices ?
Nous ne sommes pas complices
avec celui qui abuse de son pouvoir
avec celle qui écrase de son savoir
avec celui qui ferme les yeux quand il torture
avec celle qui obéit aveuglément
avec celui qui vocifère
avec celle qui fait commère.
Nous sommes les complices
pour bâtir un nouvel édifice
il y a celui qui regarde
celle qui contemple
celui qui dessine
celle qui lessive
il y a celui qui navigue
celle qui chavire
celui qui déplore
celle qui implore
il y a celui qui aime
celle qui peine
celui qui peste
celle qui a un geste
il y a celui qui résiste
celle qui persiste
celui qui joue de la cymbale
celle qui s’emballe.
Nous sommes les complices
pour hisser la farandole inédite.
Elvire Bosch
Nous sommes les complices soumis de l’humanité.
Il y a celui qui dissimule ses failles à grands coups d’odes à la vie,
Il y a celle qui chérit ses amours,
Il y a celui qui se cache derrière moult masques de velours,
Il y a celui qui veut changer la donne,
Il y a celle qui s’abandonne,
Il y a celui qui crève dans les rues les plus noires,
Il y a celle qui verse quelques larmes le soir,
Il y a celui qui demeure figé, affolé, pétrifié
Il y a celle qui s’enferme dans des sourires étriqués
Il y a celui qui rêve,
Il y a celle qui cherche une trêve
Il y a celui qui brièvement reprend espoir,
Il y a celle qui prêche la mort en s’observant discrètement au coin d’un miroir,
Il y a celui qui est victime d’inertie,
Il y a celle qui songe à l’infini, qui s’étend au plus profond de son lit
Il y a celle qui aux creux de ses yeux voit ses envies se désagréger
Il y a celui qui est entravé par des idéaux contrastés
Il y a celle qui ne parle qu’en chiffres,
Il y a celui qui est considéré comme un piffre.
Il y a ceux qui savent,
Il y a celles qui en bavent,
Il y a ceux qui se défoulent,
Il y a celles qui refoulent,
Il y a ceux qui dominent,
Il y a celles qui se résignent,
Il y a celles qui subissent,
Il y a ceux qui subsistent,
Il y a nous,
Il y a vous.
C’est beau et laid,
C’est émouvant et abject,
C’est simple et complexe,
Que dire de plus ?
C’est le propre de l’humain.
Salomé
Nous sommes les complices d’un monde inhumain
des témoins silencieux qui ne voulions pas l’être
et qui veulent bien fort, oublier le présent
et pourtant
il y a celle qui refuse
celle qui se tait
celle qui se donne
celle qui s’oublie
celle qui n’oublie rien
celle qui bouillonne
celle qui voudrait pardonner
celle qui ne peut plus aimer
celle qui rêve
celle qui espère
celle qui se bat
celle qui réussit
celle qui n’ose pas
celle qui en veut
celle qui exagère
celle qui exaspère
celle qui désespère
celle qui baisse les bras
nous sommes pourtant complices
à vouloir ne rien dire
nous ne pouvons pas croire
non, nous ne pouvons pas
pas que nous acceptons
non
mais tant besoin d’espoir
Nous ne pouvons plus vivre comme si de rien n’était
Le dehors malgré nous
en nous s’est installé
Violaine
Nous sommes les complices
d’un gigantesque confinement
Il y a celui qui coud
celui qui tond
celui qui bouffe
celui qui jeûne
celui qui jouit
celui qui obéit
celui qui se rebelle
celui qui prédit
celui qui prévoit
celui qui se tait
celui qui dénonce
celui qui nomme
celui qui pardonne
celui qui ronchonne
celui qui s ’époumone
celui qui crie
celui qui claque
celui qui crève
tout seul
Nous sommes les complices
d’un gigantesque confinement
Nous lions nos rêves
nous exposons nos chimères
nous nourrissons nos colères
nous écrasons nos peurs
nous trouvons nos refuges
nous oublions nos malheurs
car nous savons bien
qu’il nous faut tourner le dos au mourir
pour ériger des lendemains
à la couleur de nos désirs
Christiane Willigens
Nous sommes complices
de ce bouleversement
il y a ceux qui sauvent la planète
ceux qui restent indifférents
celui qui a peur et chante à tue tête pour se donner du courage
celle qui croit à l’avenir
celui qui fonce sans réfléchir
ceux qui désobéissent aux règles sans penser aux autres
celui qui attend patiemment un changement qui ne vient pas
ceux qui détruisent les forêts
ceux qui tentent de les sauver
ceux qui aiment avec passion
ceux qui se haïssent profondément
ceux qui naissent dans la joie
ceux qui meurent seuls
nous sommes complices
de ce bouleversement
nous sommes solidaires
nous restons confinés
reliés par la technologie
nous donnons de notre temps
de notre expérience
pour résister, sourire
sortir la tête haute
sans peur, avec vigueur
dans un monde différent
Que deviendra ce monde après
il faudra réfléchir et choisir
Sylvaine
Nous sommes les complices
D’un grand chambardement,
Nous sommes les complices
D’un grand apaisement,
Il y a celui qui fouille, celui qui trouve,
Celui qui demande, celui qui répond
Celui qui désobéit, celui qui obéit,
Celui qui détruit, celui qui construit,
Celui qui recule, celui qui avance,
Celui qui sépare, celui qui fédère,
Celui qui descend, celui qui monte,
Celui qui punit, celui qui récompense,
Celui qui perd, celui qui gagne,
Celui qui déplaît, celui qui plaît,
Celui qui s’embourbe, celui qui voyage,
Celui qui hurle, celui qui chante,
Celui qui pleure, celui qui sourit
Celui qui dit non, celui qui dit oui,
Où sommes-nous, où allons nous ?
Nous sommes les complices
D’un grand chambardement,
Nous sommes les complices
D’un grand apaisement.
Denise
HOMMES QU’ON PLISSE
Nous sommes leurs complices, ils aimeraient nous en persuader.
Celui qui commande d’abord.
Qui décide pour tous,
Qui veut notre bien.
Ceux qui s’arrangent avec lui,
Qui répètent, répètent ses bonnes paroles.
Celui-là qui parle au creux de son oreille, sans chatouille, des caresses.
L’enfant, perdu dans son innocence imprudente.
Ceux que la peur ronge, pour de mauvaises raisons.
Celui qui ne comprend rien, et ses amis, et les amis de ces amis.
Les personnes à qui l’on a fait des promesses, qui osent y croire, un besoin.
Toutes celles et ceux tributaires de ses volontés, leur servage.
Les autres princes,
Fielleux à son endroit.
L’air du temps qui sait se rendre efficace puisque ça parle d’intérêt.
La plupart des artistes, qui eux aussi ont entendu parler d’intérêt.
Ceux partisans de l’ordre, qui n’écoutent que
Ceux partisans de l’ordre.
Alors, nous sommes leurs complices, ils sont fiers de leur certitude.
S’en foutent de notre avis,
Des véritables raisons.
Teff dit Gégé
Nous sommes les victimes
d’une grande pandémie
il y a celui qui nie
celui qui rit
celui qui désobéit
celui qui caddie
celui qui flique
Attestation
celui qui gestapo
celui qui sauve sa peau
celui qui a peur
celui qui pleure
Dépression
Celui qui décrète
Celui qui masque
celui qui gante
celui qui teste
celui qui ment
Gouvernement
Celui qui Covid
Crémation
celui qui soigne
Guérison
Celui qui enseigne
Education
Celui qui applaudit
Balcons
Celui qui espère
Démondialisation
Celles et ceux qui rêvent
Ecologie, chansons
poésie Méditation
et nous là-dedans ?
on sait qu’au bout il y a dehors
demain dedans
nous sommes les complices
des oubliés
des naufragés
Migrants.
Elyane Guillaud-Rollin
Nous sommes tous les complices de cette vie sur terre, nous les humains et nous sommes pourtant si différents.
Il y a ceux qui s’agitent qui veulent toujours aller de l’avant comme
celui qui pilote
celui qui boursicote
celui qui ergote
celui qui tricote
celui qui asticote
celui qui barbote
celui qui papote
Il y a ceux qui préfèrent rêver, qui saisissent l’instant présent comme
celui qui imagine
celui qui bouquine
celui qui câline
celui qui fouine
celui qui chine
celui qui s’achemine
Mais comme le disait Confucius : « appliquons nous à garder en toute chose le juste milieu »
Eliane
Ces âmes silencieuses (à lire à voix haute)
Nous sommes les complices, tous autant que nous sommes, de la situation présente, de cette nouvelle donne. Que faire me direz-vous ? Oui, que faire quand :
Il y a celui qui hurle mais que personne n’entend tant la tempête est forte et si fort le vent ;
Il y a celle qui pleure, en silence, regrettant amèrement de n’avoir pris en compte tous les avertissements ;
Il y a celle qui s’engage, auprès des plus démunis, au risque d’attraper cette vilaine maladie ;
Il y a celle qui se pavane, affichant une belle assurance, serait-ce une façade pour éviter la souffrance ?
Il y a celui qui, plus fort que les autres, sait vous dire comment s’en sortir, le bon apôtre !
Il y a celui qui se met à genoux, implorant Dieu, lui criant de venir à son secours !
Il y a celle qui se frappe la poitrine, s’accusant, pleine de honte, d’être l’auteure de ce crime ;
Il y a celui qui accuse son voisin, d’être, dans cette affaire, le grand assassin ;
Il y a celle qui prie jour et nuit pour que la maladie l’épargne, elle et tous ses amis ;
Et enfin, il y a celles et ceux qui se réunissent, dans l’ombre, pour fomenter la révolution, et ils sont en grand nombre……
Et pendant ce temps, depuis la nuit des temps, il y a celles et ceux qui œuvrent, tranquillement, au maintien de l’équilibre du monde. Ces âmes silencieuses veillent, jour et nuit, au maintien de la Vie. Jamais elles ne s’abaissent, jamais elles ne s’élèvent. Sans tambours ni trompettes, jour et nuit, vous dis-je, elles protègent, au prix de grands efforts, une vie que beaucoup sont loin de voir comme un trésor. Pourront-elles continuer encore longtemps, sans soutien plus intense ? Rien n’est plus incertain. Alors levons nous, exigeons de nous-mêmes les efforts nécessaires pour vaincre et mettre à terre tous les mercenaires. Soyons les premiers, les premières, à gonfler cette armée, pour tenter de sauver ce qu’il nous reste encore, d’humanité.
Marie France
Nous sommes les complices
d’une extinction de masse
il y a celui qui panique
celui qui procrastine
celui qui danse
celui qui respire l’insouciance
celui qui prend conscience
celui qui court sous la pluie
celui qui lit et écrit
nous sommes les complices
d’une extinction de masse
nous tissons des liens en vain
nous pensons aux lendemains
Eden
Nous sommes complices
De cette épidémie venue de Chine
Nous manquons de réalisme
Nous nous croyons victimes et invoquons la fatalité
Et dans ce chaos, il y a celui qui a fui la grande ville
Celui qui dénonce
Celui qui se croit brave et arpente les rues
Celui qui pense détenir la vérité
Celui qui se plaint d’ennui
Celui qui ne peut plus se nourrir
Celui qui croit seulement aux prières et espère des miracles
Mais il y aussi
Celui qui protège les siens
Celui qui aide
Celui qui étudie
Celui qui crée
Celui qui raconte
Celui qui écrit
Ce dernier pense qu’il est vital de laisser une trace. Il souhaite qu’au moins cet épisode de Peste Noire puisse servir aux générations futures. Que tout ne soit pas sombre pour rien.
Laura
Auteurs à l’honneur 2020
Depuis toujours, Édouard Manceau aime par-dessus tout raconter et illustrer (...)
+ lire la suiteJournaliste, écrivain et essayiste, Judith Perrignon nous offre le plaisir (...)
+ lire la suiteVincent Villeminot a d’abord été journaliste reporter diplômé de Sciences Po (...)
+ lire la suite